Halle Fréry
Rue du Docteur Fréry
Entrée libre, mercredi et samedi, de 7h à 12h
Musée des Beaux-Arts - Tour 41
Rue Georges Pompidou
Entrée 2 euros, tous les jours sauf le mardi, 10h à 12h et 14h à 17h
03 84 54 25 51
Au-dessus des étals chargés de salades, de pommes, et d'oranges, brillantes sous le reflet du soleil matinal, se dressent fièrement les grandes photographies de Stéphane Couturier. Depuis quelques temps, les habitués du marché Fréry découvrent les clichés réalisés par le photographe dans les ateliers des usines Alstom au cours de l'année 2008-2009, clichés mettant à l'honneur le monde de l'industrie et de l'innovation technologique, familier pour beaucoup de belfortains.
Ces images aux couleurs intenses, imprimées sur des bâches de plusieurs mètres de haut, d'une présence imposante, vivent et respirent tous les mercredis et samedis matin, au rythme des commerçants du marché.
On retrouve dans l'accrochage des œuvres, dans ce temple à l'architecture métallique travaillée, quelque chose des grandes tentures représentant des scènes bibliques qui habillent parfois les églises. Ici, les œuvres célèbrent les hommes au travail dans ce lieu où l’effervescence du commerce accentue l'impression de fourmillement des photos. A la limite de l'abstraction, ces grands formats rappellent certaines photographies d'Andreas Gursky ou de Candida Höfer à travers les perspectives, les couleurs et l'apparente complexité des structures formelles.
Quittons le marché - et le pari réussi de présenter les œuvres de Stéphane Couturier dans la Halle Fréry, au cœur de la population - pour le musée des Beaux-Arts, qui accueille la suite de l'exposition. A la Tour 41, les œuvres se sont glissées au sein de la collection permanente, la ponctuant de "contemporain". Leur disposition n'est pas thématique: libre au visiteur de trouver des affinités entre les œuvres, affinités surtout formelles et chromatiques. Entre photographie et peinture, les œuvres de Stéphane Couturier résultent de fusions d'images retravaillées et colorisées. Certaines lignes sont accentuées, retracées, délimitant de nouvelles formes, isolées par la couleur, rappellant presque instinctivement l'œuvre des Delaunay. Les images sont composées, assemblées, superposées. Comme à l'atelier, les formes deviennent les pièces d'une grande mécanique. Compas, équerres, règles, gabarits, les formes-outils transformées par les couleurs à la fois vives et douces, ramènent une dimension humaine à travers l'imagerie du jeu, plus précisément du jouet, dans un univers perçu comme dur, froid et robotisé.
Des oranges du marché à la peinture d'André Masson, la cohabitation avec les œuvres de Stéphane Couturier fonctionne par analogie, résonnance. L'artiste joue avec les couleurs, retrace et accentue les formes, tout en restant fidèle au sujet qu'il photographie, les machines, l'industrie, le travail, mettant en valeur l'esprit des usines et rendant hommage aux hommes qui ont participé à l'aventure Alstom à Belfort depuis 1879.
Ces images aux couleurs intenses, imprimées sur des bâches de plusieurs mètres de haut, d'une présence imposante, vivent et respirent tous les mercredis et samedis matin, au rythme des commerçants du marché.
On retrouve dans l'accrochage des œuvres, dans ce temple à l'architecture métallique travaillée, quelque chose des grandes tentures représentant des scènes bibliques qui habillent parfois les églises. Ici, les œuvres célèbrent les hommes au travail dans ce lieu où l’effervescence du commerce accentue l'impression de fourmillement des photos. A la limite de l'abstraction, ces grands formats rappellent certaines photographies d'Andreas Gursky ou de Candida Höfer à travers les perspectives, les couleurs et l'apparente complexité des structures formelles.
Quittons le marché - et le pari réussi de présenter les œuvres de Stéphane Couturier dans la Halle Fréry, au cœur de la population - pour le musée des Beaux-Arts, qui accueille la suite de l'exposition. A la Tour 41, les œuvres se sont glissées au sein de la collection permanente, la ponctuant de "contemporain". Leur disposition n'est pas thématique: libre au visiteur de trouver des affinités entre les œuvres, affinités surtout formelles et chromatiques. Entre photographie et peinture, les œuvres de Stéphane Couturier résultent de fusions d'images retravaillées et colorisées. Certaines lignes sont accentuées, retracées, délimitant de nouvelles formes, isolées par la couleur, rappellant presque instinctivement l'œuvre des Delaunay. Les images sont composées, assemblées, superposées. Comme à l'atelier, les formes deviennent les pièces d'une grande mécanique. Compas, équerres, règles, gabarits, les formes-outils transformées par les couleurs à la fois vives et douces, ramènent une dimension humaine à travers l'imagerie du jeu, plus précisément du jouet, dans un univers perçu comme dur, froid et robotisé.
Des oranges du marché à la peinture d'André Masson, la cohabitation avec les œuvres de Stéphane Couturier fonctionne par analogie, résonnance. L'artiste joue avec les couleurs, retrace et accentue les formes, tout en restant fidèle au sujet qu'il photographie, les machines, l'industrie, le travail, mettant en valeur l'esprit des usines et rendant hommage aux hommes qui ont participé à l'aventure Alstom à Belfort depuis 1879.
Frédérique FOULL