BELFORT jusqu'au 24 octobre
Ecole d'Art Gérard Jacot
2 avenue de l'Espérance
Lundi au samedi, 9h - 12h et 14h - 18h
03 84 36 62 10
http://www.ecole-art-belfort.fr/
Exposition proposée par
le 19, Centre régional d'art contemporain de Montbéliard
De la peinture et du son.
Avec ses "paysages en ose", Michaële-Andréa Schatt ose le rose en hommage à Duchamp : "Ces derniers temps, j’avais envie "d’oser" plus en peinture, Rrose Sélavy. La ritournelle de Duchamp "La Vie en Ose" m’est venue à l’esprit : "On suppose, on oppose, on impose, on appose, on dépose, on repose, on indispose... ". L'utilisation de cette couleur, qui paraît hors-sujet et anti-naturelle pour peindre un paysage, est un défi. Sa peinture vibrante, vivante, semble respirer. Sous la superposition de fragments de mémoire du paysage mais aussi des sujets qui l'habitent, le rose se glisse dans les interstices, contamine, prolifère et finit parfois par recouvrir, devenant vêtement, manteau, camouflage. Cette couleur, pourtant invasive, structure la toile, pose les fondations d'une peinture tissée par les ombres et les lumières.
L'exposition est composée de deux éléments complémentaires, les "paysages en ose" et "la dilatation du paysage", oeuvre commune de Michaële-Andréa Schatt et d'Eric La Casa, artiste sonore qui questionne la prise de son et l'écoute de ce qui l'environne.
Ils diront avoir "choisi de travailler ensemble sur l’empreinte d’un milieu en devenir." De l'atelier de la peintre, en passant par d'autres lieux qu'ils ont arpentés, traversés, l'enregistrement de strates de textes (à partir de cahiers de travail, de citations, et de mots choisis, etc..) révèle l'épaisseur de l'air entre les corps et les objets, mesurant, en une sorte de cartographie, un espace devenu paysage sonore, l'oreille choisissant constamment un nouvelle trajectoire.
Dans l'exposition, le son accompagne la peinture, il rebondit sur les coups de pinceaux, à moins que cela ne soit eux qui le provoquent. Bucolique, un peu kitsch avec le rose, habitée par ces voix, il s'en dégage une ambiance un peu légère, printanière, de pique-nique sur toile de Jouy, mais une ambiance teintée de grave, où l'absence des corps, signifiée par ces voix et ce rose envahissant, obsède.
Avec ses "paysages en ose", Michaële-Andréa Schatt ose le rose en hommage à Duchamp : "Ces derniers temps, j’avais envie "d’oser" plus en peinture, Rrose Sélavy. La ritournelle de Duchamp "La Vie en Ose" m’est venue à l’esprit : "On suppose, on oppose, on impose, on appose, on dépose, on repose, on indispose... ". L'utilisation de cette couleur, qui paraît hors-sujet et anti-naturelle pour peindre un paysage, est un défi. Sa peinture vibrante, vivante, semble respirer. Sous la superposition de fragments de mémoire du paysage mais aussi des sujets qui l'habitent, le rose se glisse dans les interstices, contamine, prolifère et finit parfois par recouvrir, devenant vêtement, manteau, camouflage. Cette couleur, pourtant invasive, structure la toile, pose les fondations d'une peinture tissée par les ombres et les lumières.
L'exposition est composée de deux éléments complémentaires, les "paysages en ose" et "la dilatation du paysage", oeuvre commune de Michaële-Andréa Schatt et d'Eric La Casa, artiste sonore qui questionne la prise de son et l'écoute de ce qui l'environne.
Ils diront avoir "choisi de travailler ensemble sur l’empreinte d’un milieu en devenir." De l'atelier de la peintre, en passant par d'autres lieux qu'ils ont arpentés, traversés, l'enregistrement de strates de textes (à partir de cahiers de travail, de citations, et de mots choisis, etc..) révèle l'épaisseur de l'air entre les corps et les objets, mesurant, en une sorte de cartographie, un espace devenu paysage sonore, l'oreille choisissant constamment un nouvelle trajectoire.
Dans l'exposition, le son accompagne la peinture, il rebondit sur les coups de pinceaux, à moins que cela ne soit eux qui le provoquent. Bucolique, un peu kitsch avec le rose, habitée par ces voix, il s'en dégage une ambiance un peu légère, printanière, de pique-nique sur toile de Jouy, mais une ambiance teintée de grave, où l'absence des corps, signifiée par ces voix et ce rose envahissant, obsède.
Frédérique FOULL